ATELIER SUR LA RADIODIFFUSION | Première journée
L’organe de régulation du secteur des télécommunications (CONATEL) a ouvert ce mardi 15 mai 2018 au Centre Convention de la BRH un Atelier de deux jours, sur la radiodiffusion autour des deux (2) thématiques suivantes :
a) Mise en conformité légale des stations de radiodiffusion sonore commerciale
b) Mise en œuvre du plan stratégique de transition vers la télévision numérique
Les radios opérant dans les autres départements du pays comme le Nord, l’Artibonite, le Centre, le Sud’ Est, la Grand ’Anse, pour ne citer que ceux-là, étaient largement représentées. Par contre, les dirigeants des associations de propriétaires de radio regroupés au sein de l’ANMH et AMIH ont brillé par leur absence, observait-on sur place.
Les ministères sectoriels comme les TPTC, Intérieur et Collectivités Territoriales, Commerce et Industrie, Culture et Communication, Justice et Sécurité Publique, Economie et Finance, concernés eux aussi par la mise en conformité légale des stations de radiodiffusion sonore commerciale, ont activement participé à l’évènement.
L’UEH via la Faculté des Sciences humaines, le BHDA, l’OFNAC sans oublier l’UNESCO ont apporté, chacun en ce qui le concerne, leur contribution à la réussite et au succès de la première journée dont
l’agenda était chargé d’interventions les unes plus pertinentes que les autres et suivies de débats très animés.
La nécessité de mettre de l’ordre dans le désordre au sein du secteur de la radiodiffusion en Haïti se fait aujourd’hui grandement sentir compte tenu non seulement de l’insécurité hertzienne grandissante et des menaces corollaires relatives à la navigation aéronautique , mais aussi et surtout en raison du rôle fondamental que les radios sont appelées à jouer dans le développement socioéconomique et culturel d’Haïti.
L’ état des lieux présenté par le D.G du Conatel, l’ING. Jean David RODNEY , dans son allocution au regard dudit secteur illustre bien l’ampleur et la gravité de la situation. On compte aujourd’hui , en l’état actuel des choses, plus de 350 stations de radio émettant sur la bande FM à l’échelle nationale dont 50 jouissant du statut de radio communautaire. Parallèlement, fonctionnent en toute illégalité au moins 360 stations de radio-pirate sur l’ensemble du territoire : un état de fait tout aussi inacceptable que repréhensible. Telle est la réalité sur le marché de la radiodiffusion en Haïti que le Conatel doit affronter pour remplir sa mission au regard de la loi et au mieux des intérêts supérieurs de l’Etat.